Une sélection de six peintres pour une exposition de groupe dynamique comprenant une gamme d’esthétiques, de styles et de stratégies narratives différents : Vaughn Spann, Jerrell Gibbs, Jarvis Boyland, Clotilde Jiménez, Jonathan Lyndon Chase, Marcus Jahmal
Cependant, avec le point commun d’être tous centrés sur des représentations de la figure masculine, en particulier des hommes de couleur.
Dans « Disembodiment », la commissaire Mariane Ibrahim s’est engagée dans un canon remis à jour qui reconnaît l’existence d’un univers d’histoires et de styles créés par des artistes noirs.
Toutefois, ils ne sont pas uniquement engagées dans un propos sur l’identité. Au lieu et en plus de cela, ces artistes proposent une conversation étendue, diversifiée et robuste avec la notion même de portrait à travers l’histoire de l’art et la technique des beaux-arts.
En dépit d’un intérêt de plus en plus visible et actif pour les œuvres qui narrent des variétés d’expériences “des Noirs”, il manquera toujours, tant le retard pris est grand, d’une part, la parité dans « le canon » et d’autre part, leur présence dans les institutions.
En effet, il est courant que les artistes s’inspirent de moments de leur vie quotidienne – « qu’ils soient solennels ou festifs, publics ou privés, sexualisés ou sereins, folkloriques ou fantastiques ».
Cela dans la peinture du portrait ou du genre, mais cette partie de l’Histoire de l’art a été dominée par les expériences vécues des hommes blancs. Les idées masculines blanches – et les corps masculins blancs – sont posés comme la norme, tout le reste est l’exception, c’est ainsi.
Ces six artistes, à l’instar de Kehinde Wiley, ou encore de Mickalene Thomas contribuent à rééquilibrer et rendre justice à ces oubliés. Chacun à leur façon, avec humour, hyperréalisme, chic, style, sensibilité, folk, joie, énergie….et surtout un immense talent.